VIE DE L'UNITE

L’UMR SENS inclut un pôle « Vie de l’Unité » qui couvre une diversité d’aspects relatifs à la qualité de vie au sein du collectif ainsi qu’à l’intégrité scientifique. Il est structuré autour de plusieurs grands thèmes : les conditions de travail et leurs impacts (parité, hygiène, santé, handicap, sécurité…); l’accueil et l’accompagnement des doctorants et jeunes docteurs; la communication interne et externe; la gestion des données et la propriété intellectuelle; ou encore la réduction de l’empreinte environnemental de nos pratiques de recherche.

ClimSENS

ClimSENS est un groupe de réflexion sur la réduction de l’empreinte environnementale des pratiques de recherche au sein de l’UMR SENS. ClimSENS questionne la cohérence de nos pratiques de recherche-enseignement émettrices de CO2 face au défi collectif du changement climatique. La démarche réflexive et inclusive est basée sur le volontariat. Elle vise un meilleur engagement pour la réduction de l’empreinte environnementale de nos activités professionnelles

Certains membres de l’UMR SENS ont participé à l’atelier collaboratif ‘Ma Terre en 180 minutes’ créé par et pour le monde académique afin de construire ensemble des scénarios de réduction de notre empreinte carbone. Ces approches de facilitation pourront être mobilisées dans le cadre des activités ClimSENS en synergie avec d’autres partenaires institutionnels.

Afin de préciser notre empreinte carbone et les possibilités d’amélioration, nous avons calculé notre bilan carbone et l’avons mis en discussion. Dans le cadre d’un stage de master réalisé de juin à décembre 2021, Chloé Galant a réuni les données nécessaires au calcul des émissions liées à nos déplacements professionnels et à nos trajets entre domicile et lieu de travail, puis elle a interrogé les membres de l’UMR sur leurs pratiques et les changements qui permettraient d’en réduire l’impact environnemental. Une série d’entretiens individuels auprès de membres de l’UMR a donné lieu à un ensemble de constats sur nos pratiques, sur les opportunités de les améliorer et sur les contraintes au changement.

Au cours de trois ateliers collectifs, dont un en Assemblée Générale de l’UMR en janvier 2022, l’association Non-Conférence a facilité la concertation autour de ces résultats. Des principes d’engagement collectif pour la réduction des émissions de CO2 liées aux activités de recherche-enseignement ont émergé, constituant ainsi une base de travail pour la mise en place de changements concrets dans le quotidien du collectif SENS.

Retrouvez le processus ClimSens

Ce stage a été réalisé en dialogue avec le laboratoire CNRS GEODE (Université Toulouse II), qui a proposé un stage parallèle avec des ambitions similaires. Il bénéficie par ailleurs d’échanges étroits avec le projet DiFUS-E.

DiFUS-E

Le projet de recherche DiFUS-E, soutenu par la MSH-Sud, vise une meilleure compréhension de la diversité des points de vue dans la recherche avec les Suds, face aux urgences socio-écologiques, comme possible levier d’action pour le changement des pratiques professionnelles ainsi que des mandats et orientations des institutions de recherche.

• Mars 2021

L’équipe du projet accueille Abdoulaye Baradji, étudiant de Master en ingénierie, statistique et numérique (data sciences) à l’Université de Lille, pour un stage de 6 mois qui vise à analyser les résultats d’une enquête exploratoire ayant pour objectif de caractériser la diversité des pratiques professionnelles et des points de vue des acteurs de la recherche montpelliéraine face au changement climatique.

• Mai 2021

Le projet DiFUS-E a reçu un avis favorable du Comité d’Ethique de la Recherche de l’Université Paul Valéry Montpellier 3 (n°2021-05 CER UPVM).
L’équipe a par ailleurs créé le blog Hypothèses « La recherche face aux urgences socio-écologiques : S'engager collectivement à Montpellier pour faire évoluer les pratiques des chercheur·e·s et les mandats de leurs institutions ». Ce blog vise non seulement à présenter les réflexions et résultats issus du projet DiFUS-E, mais aussi plus largement à contribuer à la constitution d’une communauté d’idées sur les pratiques et les engagements des chercheur.e.s face aux urgences, dans et au-delà de l’écosystème de recherche de Montpellier.

• Juin 2021

L’Association Non-Conférence propose, dans le double contexte du projet DiFUS-E et de l’animation de l’UMR SENS, avec le soutien de l’IRD Occitanie, une formation « facilitation et dynamique de groupe de travail pour la recherche ».

Ateliers « Vivre ensemble »

•  La demande de l'UMR

L'UMR SENS a fait appel à Clémence Canadas-Salvador, psychologue clinicienne et psychodramatiste dans le cadre des actions menées par le pôle “vie de l’unité”, relatif à la qualité de vie au sein du collectif ainsi qu’à l’intégrité scientifique.
Dans le contexte de création de l’UMR SENS en période de COVID-19 et des mesures de distanciation associées, la demande était de soutenir le maintien et la fabrique de la cohésion de groupe au travers de modes de communication bienveillants.
Par ailleurs, la volonté de l’UMR SENS était d’accompagner, lors de moments dédiés, la réflexivité de ses membres via le partage d’expériences et ressentis dans les rapports humains au travail et l’analyse des pratiques professionnelles en général.

• L'accompagnement proposé

Pour répondre à cette demande, un groupe théâtral d’analyse des pratiques professionnelles a été proposé aux membres de l’UMR SENS. Cet espace de parole et de mise en jeu corporel permet d’explorer et de dénouer des situations rencontrées au travail : les découvertes, les avancées, les difficultés, les questionnements, les doutes, les idées, les ressentis qui nous traversent y sont accueillis comme un terreau fertile au service du groupe et de sa cohésion.
L’outil déployé, le psychodrame d’orientation Balint, vise, dans une réflexion critique commune, à développer le positionnement, l’engagement et les responsabilités professionnelles au sein du collectif.
Trois ateliers ont eu lieu en novembre et décembre 2021.

• Le bilan des ateliers

L’évaluation des 3 ateliers met en évidence la satisfaction de cette expérience de groupe et le justifie par les apports suivants: “un nouveau mode d’échange entre collègues”, “une belle expérience humaine”, “la découverte d’une pratique d’analyse via l’outil théâtral”, “le bien-être retiré” et “l’émergence de thématiques collectives non identifiées jusqu’alors”.
Dans l’aller-retour entre mise en jeu de situations individuelles et analyse du collectif, les ateliers ont fait émerger de nouveaux cadres de lecture, de compréhension et de réflexion des situations vécues au travail. Ces ateliers ont également permis aux participant.e.s de modifier leur regard sur leur propre vécu professionnel, ce qui suggère que le maintien régulier de cet espace d’échange pourrait avoir un impact positif sur le collectif, en particulier pour décloisonner et réduire les comportements individualistes.
La mise en jeu corporelle a par ailleurs été saluée comme catalyseur pour la compréhension mutuelle, et parfois même considérée comme étant plus importante que la mise en mots. La sincérité et l’authenticité ressenties ont apporté une qualité d'écoute et d’interaction entre les participant.e.s, ce qui a été particulièrement apprécié.