DIDEM

DIDEM - DIalogue science Décideurs pour la gestion intégrée des Environnements littoraux et Marins

Contexte et enjeux

Le projet se déroule dans 7 pays de l’Océan Indien Occidental (OIO), qui ont ratifié la Convention de Nairobi : le Kenya, la Tanzanie, le Mozambique, l’Union des Comores, Maurice, les Seychelles et Madagascar.

Il couvre la zone du canal du Mozambique, considérée le second hotspot de biodiversité marine tropicale du monde après le triangle de corail du sud-est de l'Asie, et s’étend jusqu’aux zones au-delà de juridictions nationales situées à l’est de Madagascar, qui abritent quelques milliers de monts sous-marins. La stabilité géologique des littoraux continentaux et le régime hydrodynamique du canal et de ses courants, rendent les écosystèmes côtiers et pélagiques de cette zone riches et diversifiés, très productifs et caractérisés par un haut degré de connectivité, qui joue un rôle essentiel dans le maintien de cette biodiversité exceptionnelle

Le rôle de l’approfondissement des connaissances scientifiques et du renforcement des capacités de recherche au Sud est primordial pour permettre aux États de l’Océan Indien Occidental de s’insérer dans les négociations en cours et de développer leurs capacités de prise de décisions et d’élaboration de politiques de gestion durable des environnements littoraux et marins fondés sur la connaissance scientifique. C’est en réponse à ce dernier enjeu que DiDEM a été pensé pour poser les bases, dans le périmètre de l’océan Indien occidental (OIO) d’une démarche innovante d’appui au dialogue sciences décideurs.

Objectifs

DiDEM, Dialogue science-Décideurs pour une gestion intégrée des Environnements littoraux et Marins, valorise les résultats de programmes de recherche coordonnés par l’IRD et s’appuie sur les réseaux de partenariats académiques, institutionnels et locaux constitués par les équipes de l’Institut dans le périmètre de l’OIO. Il vise à mobiliser une partie de la communauté scientifique, déjà impliquée sur les terrains de l’OIO, dans une démarche pluridisciplinaire,  et inclusive vis-à-vis de la société civile, de dissémination des connaissances scientifiques  auprès des institutions régionales, autorités nationales, collectivités locales ayant des responsabilités dans la gestion des environnements littoraux et marins et de renforcement des capacités des professionnels et scientifiques de la région par une approche intersectorielle.

Contenu du programme

Par le déploiement de dispositifs innovants d’aide à la décision, de formation, et de médiation scientifique, le projet DiDEM vise à mieux relier Science et Sociétés dans les Pays les Moins Avancés (PMA) et PEID de l’OIO en rendant le savoir scientifique « lisible » aux yeux de différents publics cibles : gestionnaires et administratifs, communautés locales, jeunes, et secteur privé.

Il s’agira ainsi de favoriser la porosité entre le monde de la recherche et la société dans les pays concernés, pour :

  1. Déployer des méthodologies et des outils innovants pour l’aide à la décision auprès des décideurs de l’OIO ;
  2. Former des experts pouvant conseiller les décideurs locaux ;
  3. Impliquer la société civile par l’éducation des jeunes et l’appui aux dynamiques partenariales multi-acteurs. Ces volets d’activités forment les trois composantes du programme DiDEM.

DiDEM propose de travailler dans sept pays : Comores, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Seychelles, Tanzanie. Dans ce vaste périmètre géographique, les activités seront réparties autour de trois grandes Zones-Ateliers : “Deltas”, “Îles et Archipels”, “Eaux internationales, grands fonds océaniques et monts sous-marins”.

Les activités des trois composantes du projet sont engagées sur des sites ateliers rattachés à ces trois grandes zones. La Zone Atelier “Deltas” comporte ainsi quatre sites ateliers: les deltas du Tana, du Rufiji, de la Betsiboka et de l’Incomati ; la Zone Atelier “Îles et Archipels” regroupe également quatre sites ateliers: les îles de Mohéli et d’Anjouan aux Comores, l’Ile de Maurice et l’île de Mahé au sein de l’Archipel des Seychelles ; enfin la Zone Atelier “Haute-mer et grands fonds” s’appuie sur les données collectées lors de campagnes océanographiques préalablement menées sur des “sites ateliers” situés dans les périmètres de ZEE (Campagnes MADridge, expédition La Pérouse) ou dans les Zones Au-delà des Juridictions Nationales (ZAJN).

La déclinaison des sites ateliers dans les trois Zones Ateliers de la côte à la haute-mer favorise le recoupement des activités et les synergies entre les équipes et les actions, notamment dans certains sites qui sont rattachés à deux Zones Ateliers comme Maurice et les Seychelles (également inclus dans “Haute-mer et grands fonds”).

Responsable du projet (au sein de SENS)

Dominique Hervé

Dates début et fin des travaux

juil. 2020 févr. 2024

Terrains

Comores, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Seychelles, Tanzanie

Partenaires

  • CNRE
  • IRD-EspaceDev : Eric DELAITRE (Télédétection)
  • Région Boeny : Gouverneur et CRGIZC, Comité régional de gestion intégrée des zones côtières