Ecoboom

Ecoboom - Economies politiques et morales du « boom extractif » dans la « grande transition »

Résumé

Ce projet considère les activités minières à la fois du point de vue de l’économie politique du capitalisme global et des économies morales des territoires extractifs, dans le contexte du « boom extractif » contemporain de la « grande transition » (écologique, économique, énergétique, etc.). Ce boom sera étudié à travers deux versants simultanés mais opposés en termes d’objectifs, de temporalités, de procédés et de valeurs données aux ressources : la « transition énergétique » (lithium, terres rares, etc.) et la « nouvelle ruée vers l'or ». Il s’agira de voir en quoi les économies morales des sites d’extraction s’articulent ou se heurtent aux économies politiques de de la transition énergétique promue par les entreprises, par une approche interdisciplinaire tenant compte des multiples dimensions du politique et de la morale. Ce projet s’organise autour de trois axes de recherche :

  1. la mutation des « espaces gouvernables », saisie à partir des jeux d’échelle générés par les réorganisations des flux matériels propres à chaque ressource ;
  2. la confrontation des représentations, discours et pratiques de la transition énergétique et des économies morales des sites d’extraction ;
  3. la construction du commun et la gestion des incertitudes visant l’adaptabilité sociale des activités extractives.

L’hypothèse de ce projet est que les propriétés matérielles des ressources et leurs modes de transformation/circulation influent les économies politiques et morales des régimes miniers, configurant et mettant en concurrence les territoires, les pratiques, les discours et les représentations. Les terrains d’enquête choisis au Sud (Amérique latine, Afrique de l’Ouest et Sahel) comme au Nord (France et Nouvelle Calédonie, Etats-Unis) ont été sélectionnés pour leur complémentarité, l’expertise des membres du projet et les nouvelles orientations des politiques nationales vers l’extraction de « ressources de la transition », cohabitant au Sud avec des pratiques aurifères artisanales.

 

Abstract

This project considers mining activities both from the point of view of the political economy of global capitalism and the moral economies of extractive territories, in the context of the “extractive boom” contemporary of the “great transition” (ecological, economic, energy, etc.). This boom will be studied through two simultaneous but opposing sides in terms of objectives, temporalities, processes and values given to resources: the "energy transition" (lithium, rare earths, etc.) and the "new rush 'gold ". It will be a question of seeing how the moral economies of the extraction sites articulate or collide with the political economies of the energy transition promoted by companies, through an interdisciplinary approach taking into account the multiple dimensions of politics and morality. This project is organized around three lines of research:

  1. the mutation of “governable spaces”, captured from the games of scale generated by the reorganizations of the material flows specific to each resource;
  2. the confrontation of representations, discourses and practices of the energy transition and of the moral economies of the extraction sites;
  3. the construction of the commons and the management of uncertainties aimed at the social adaptability of extractive activities.

The hypothesis of this project is that the material properties of resources and their modes of transformation/circulation influence the political and moral economies of mining regimes, configuring and creating competition between territories, practices, discourses and representations. The fields of investigation chosen in the South (Latin America, West Africa and the Sahel) and in the North (France and New Caledonia, United States) were selected for their complementarity, the expertise of the project members and the new orientation of national policies towards the extraction of “transition resources”, coexisting in the South with artisanal gold mining practices.

Responsable du projet (au sein de SENS)

Julien Blanco (activité 2), Frédérique Jankowski (activité 3)

Equipe mobilisée au sein de SENS

  • Claude Le Gouill
  • William's Daré
  • Pierre Bommel
  • Pierre-Yves Le Meur
  • Chantal Crenn
  • Frédéric Thomas

Dates début et fin des travaux

avr. 2024 mars 2027

Terrains

Bolivie, France, Nouvelle-Calédonie, Côte d’Ivoire

Partenaires

  • Centre de recherche et de documentation des Amériques – CREDA
  • Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique - PRODIG