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Marie Toussaint

Nouvelle-Calédonie ; France (Bretagne, Normandie)

Membre associé

Antrhopologie

Socio-anthropologie de l’environnement ; socio-anthropologie du développement ; Anthropologie des savoirs ; Sociologie des sciences et des techniques ; Socio-anthropologie de l’action publique, ethnographie ; Sociologie rurale.

Adresse professionnelle : La Guesnonnière , 50730 Saint-Martin-de-Landelles

E-mail : marie.toussaint@live.fr

Téléphone :

Les projets de Marie Toussaint

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Programmes et actions de recherche en cours

Depuis 2009 mes recherches portent sur plusieurs thématiques entrant dans le champ des Humanités environnementales : la gouvernance de l’environnement et des ressources naturelles, l’anthropologie politique, du développement et de l’action publique, et l’étude des savoirs (locaux, scientifiques et techniques) relatifs à la nature et sa gestion. Mes travaux s’inscrivent avant tout dans le Thème 3 de l’UMR SENS « Gouverner la nature et les ressources ».

Dans le cadre de ma thèse, menée sous la direction de Pierre-Yves Le Meur (alors membre de l’UMR Gred) et financée par la Province nord de la Nouvelle-Calédonie (contrat CIFRE fév. 2011 - jan. 2014 puis contrat de recherche hébergé par l’IAC avr. 2014 – nov. 2014), j’ai travaillé plus particulièrement sur les savoirs locaux et scientifiques liés à l’usage du feu en agriculture et dans la gestion de l’environnement (en particulier sur les savoirs forestiers) en milieu Kanak, sur l’histoire des politiques forestières et environnementales en Nouvelle-Calédonie, et sur le rôle des acteurs dans ces différentes processus, depuis la période coloniale jusqu’à la période dite de « décolonisation », initiée par les Accords de Matignon (1988) et Nouméa (1998).

Dans le cadre d’un post-doctorat (2020-2021) réalisé à l’Institut Agro – Agrocampus Ouest (Rennes), j’ai mené une enquête sociologique auprès d’agriculteurs planteurs de bocage en Bretagne en réponse à une commande de la Région Bretagne dans le cadre de l’évaluation de son programme Breizh Bocage. L’étude en elle-même consistait à comprendre les différents rapports que les agriculteurs bretons – dans leur diversité – entretiennent à l’égard du bocage (historique et néo) ; et à évaluer la prévalence des bénéficiaires du programme Breizh Bocage (et leurs logiques spécifiques) au sein de l’ensemble de la population agricole bretonne. Cette enquête fut l’occasion d’ouvrir un nouveau terrain de recherche ethnographique autour de la production du néo-bocage en Bretagne qui s’intéresse à l’ensemble des acteurs engagés dans la restauration du bocage breton et aux processus concrets de production de ce néo-bocage (de la production des plants à leur entretien 15 ans après leur plantation). Sont examinés au long de ce processus l’ensemble des opérations techniques et cognitives opérés par les différents acteurs engagés, et les controverses que ces opérations suscitent.

Ces différentes thématiques s’inscrivent dans une perspective théorique orientée vers la sociologie des sciences, la circulation des savoirs, ainsi que vers la sociologie de l’action publique et plus généralement sur les liens entre science et politique. Plus spécifiquement, je m’intéresse à l’articulation entre différents registres de connaissance et leur prise en compte dans la production de politique(s) environnementale(s) et de conservation. À ce titre, j’ai commencé à m’intéresser à la production de certaines formes d’ignorance qui prennent racine au coeur même des processus de production scientifique et de formation desinstitutions politiques (formation de l’État). Ce faisant je me suis également intéressée au poids exercé par les contextes historiques et politiques sur la production scientifique, en particulier dans la sélection des objets et champs pertinents de recherche (ex : les formations végétales endémiques), et partant l’éviction de sujets et objets jugés non pertinents (ex : l’agriculture sur brûlis kanak).

Je m’intéresse aujourd’hui à l’interaction entre différents types de savoirs, entre des savoirs locaux (notamment agricoles, forestiers et pastoraux) et des savoirs techniques et scientifiques, et leurs interactions, et hybridations ; mais également à la prise en compte de ces différents savoirs dans la formulation de politiques publiques visant la restauration des écosystèmes (forêts endémiques et savanes en Nouvelle-Calédonie ; bocage en Bretagne) en prenant soin d’identifier les enjeux politiques qui se nouent autour de ces socio-écosystèmes et la place qu’y occupent les sciences et les savoirs techniques. Mon travail de recherche s’oriente progressivement vers la compréhension de l’interdisciplinarité (entre sciences sociales et sciences écologiques) et les enjeux que son exercice concret pose. Ces lignes de recherche s’inscrivent pleinement dans le Thème 4 de l’UMR SENS : « Construction et usages des savoirs sur l’environnement » (Objectifs 1 et 2 en particulier) et Thème 1 « Dynamiques des pratiques, des appartenances et des paysages » (Objectifs 1 et 2 en particulier).

Mon expérience de recherche en Nouvelle-Calédonie m’a également conduit à explorer la question de la décolonisation, en particulier dans le champ de l’action publique, autour de questions liées à la mise en oeuvre de politiques publiques dites « décolonisées », et, dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie, de politiques publiques qui répondent au projet politique porté par les indépendantistes Kanaks. Une attention symétrique est portée aux projets de politiques publiques alternatifs portés par les collectifs paysans en Bretagne (réseau CEDAPA-CIVAM ; associations) et leur confrontation aux politiques publiques portées par les Régions, les Chambres d’Agriculture voire l’Europe à travers la PAC.

 

Publications récentes dans des revues à comité de lecture ou ouvrages

TOUSSAINT M., 2021, « Conflits autour des “Pinus de l’administration” en Nouvelle-Calédonie (1970-2015) », Cahier du GHFF Forêt, Environnement et Société, 31, p. 25‑32.

NAYRAL M. et TOUSSAINT M., 2020, « Conserver la biodiversité avec les ONG en Nouvelle-Calédonie : décolonisation ou délégation de gestion ?», VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [Online], 20 (1).

TOUSSAINT M., 2020, « Are Bush Fires and Drought ‘Natural Disasters’? The Naturalisation of Politics and Politicisation of Nature in New Caledonia », Anthropological Forum, 30, 1‑2, p. 157‑173.

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Collaborations scientifiques

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Thèses en cours

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Depuis 2009 mes recherches portent sur plusieurs thématiques entrant dans le champ des Humanités environnementales : la gouvernance de l’environnement et des ressources naturelles, l’anthropologie politique, du développement et de l’action publique, et l’étude des savoirs (locaux, scientifiques et techniques) relatifs à la nature et sa gestion. Mes travaux s’inscrivent avant tout dans le Thème 3 de l’UMR SENS « Gouverner la nature et les ressources ».

Dans le cadre de ma thèse, menée sous la direction de Pierre-Yves Le Meur (alors membre de l’UMR Gred) et financée par la Province nord de la Nouvelle-Calédonie (contrat CIFRE fév. 2011 - jan. 2014 puis contrat de recherche hébergé par l’IAC avr. 2014 – nov. 2014), j’ai travaillé plus particulièrement sur les savoirs locaux et scientifiques liés à l’usage du feu en agriculture et dans la gestion de l’environnement (en particulier sur les savoirs forestiers) en milieu Kanak, sur l’histoire des politiques forestières et environnementales en Nouvelle-Calédonie, et sur le rôle des acteurs dans ces différentes processus, depuis la période coloniale jusqu’à la période dite de « décolonisation », initiée par les Accords de Matignon (1988) et Nouméa (1998).

Dans le cadre d’un post-doctorat (2020-2021) réalisé à l’Institut Agro – Agrocampus Ouest (Rennes), j’ai mené une enquête sociologique auprès d’agriculteurs planteurs de bocage en Bretagne en réponse à une commande de la Région Bretagne dans le cadre de l’évaluation de son programme Breizh Bocage. L’étude en elle-même consistait à comprendre les différents rapports que les agriculteurs bretons – dans leur diversité – entretiennent à l’égard du bocage (historique et néo) ; et à évaluer la prévalence des bénéficiaires du programme Breizh Bocage (et leurs logiques spécifiques) au sein de l’ensemble de la population agricole bretonne. Cette enquête fut l’occasion d’ouvrir un nouveau terrain de recherche ethnographique autour de la production du néo-bocage en Bretagne qui s’intéresse à l’ensemble des acteurs engagés dans la restauration du bocage breton et aux processus concrets de production de ce néo-bocage (de la production des plants à leur entretien 15 ans après leur plantation). Sont examinés au long de ce processus l’ensemble des opérations techniques et cognitives opérés par les différents acteurs engagés, et les controverses que ces opérations suscitent.

Ces différentes thématiques s’inscrivent dans une perspective théorique orientée vers la sociologie des sciences, la circulation des savoirs, ainsi que vers la sociologie de l’action publique et plus généralement sur les liens entre science et politique. Plus spécifiquement, je m’intéresse à l’articulation entre différents registres de connaissance et leur prise en compte dans la production de politique(s) environnementale(s) et de conservation. À ce titre, j’ai commencé à m’intéresser à la production de certaines formes d’ignorance qui prennent racine au coeur même des processus de production scientifique et de formation desinstitutions politiques (formation de l’État). Ce faisant je me suis également intéressée au poids exercé par les contextes historiques et politiques sur la production scientifique, en particulier dans la sélection des objets et champs pertinents de recherche (ex : les formations végétales endémiques), et partant l’éviction de sujets et objets jugés non pertinents (ex : l’agriculture sur brûlis kanak).

Je m’intéresse aujourd’hui à l’interaction entre différents types de savoirs, entre des savoirs locaux (notamment agricoles, forestiers et pastoraux) et des savoirs techniques et scientifiques, et leurs interactions, et hybridations ; mais également à la prise en compte de ces différents savoirs dans la formulation de politiques publiques visant la restauration des écosystèmes (forêts endémiques et savanes en Nouvelle-Calédonie ; bocage en Bretagne) en prenant soin d’identifier les enjeux politiques qui se nouent autour de ces socio-écosystèmes et la place qu’y occupent les sciences et les savoirs techniques. Mon travail de recherche s’oriente progressivement vers la compréhension de l’interdisciplinarité (entre sciences sociales et sciences écologiques) et les enjeux que son exercice concret pose. Ces lignes de recherche s’inscrivent pleinement dans le Thème 4 de l’UMR SENS : « Construction et usages des savoirs sur l’environnement » (Objectifs 1 et 2 en particulier) et Thème 1 « Dynamiques des pratiques, des appartenances et des paysages » (Objectifs 1 et 2 en particulier).

Mon expérience de recherche en Nouvelle-Calédonie m’a également conduit à explorer la question de la décolonisation, en particulier dans le champ de l’action publique, autour de questions liées à la mise en oeuvre de politiques publiques dites « décolonisées », et, dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie, de politiques publiques qui répondent au projet politique porté par les indépendantistes Kanaks. Une attention symétrique est portée aux projets de politiques publiques alternatifs portés par les collectifs paysans en Bretagne (réseau CEDAPA-CIVAM ; associations) et leur confrontation aux politiques publiques portées par les Régions, les Chambres d’Agriculture voire l’Europe à travers la PAC.

 

Publications récentes dans des revues à comité de lecture ou ouvrages

TOUSSAINT M., 2021, « Conflits autour des “Pinus de l’administration” en Nouvelle-Calédonie (1970-2015) », Cahier du GHFF Forêt, Environnement et Société, 31, p. 25‑32.

NAYRAL M. et TOUSSAINT M., 2020, « Conserver la biodiversité avec les ONG en Nouvelle-Calédonie : décolonisation ou délégation de gestion ?», VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [Online], 20 (1).

TOUSSAINT M., 2020, « Are Bush Fires and Drought ‘Natural Disasters’? The Naturalisation of Politics and Politicisation of Nature in New Caledonia », Anthropological Forum, 30, 1‑2, p. 157‑173.

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