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Olga Peytavi

Nouvelle Calédonie

Membre Doctorant

Anthropologie

Sujet de thèse : Coproduction des Savoirs et des arrangements institutionnels et matériels dans la gouvernance locale de l’eau en Nouvelle-Calédonie

Face au changement climatique, les recherches sur l’eau en anthropologie connaissent un développement important en parallèle de la montée des conflits mais également des enjeux de reconnaissances autochtones (Casciarri et Van Aken, 2013 ; Riaux, 2019). Les notions de waterscapes (V. Strang, 2009) et l’appréhension de l’objet eau comme « fait social et écologique total » (Wagner, 2013) amènent à appréhender l’eau au travers de réseaux connectant humains de non-humains (Descola, 2005). Plus spécifiquement, il importe de prendre en compte la matérialité de l’objet eau autant que les liens entre acteurs humains et non-humains (Latour, 2006) pour comprendre la soutenabilité des sociétés dans lesquelles ils s’inscrivent (Wagner, 2013). Dans cette thèse il s’agira de décrire et d’analyser comment les savoirs hydrauliques pluriels (locaux, scientifiques, juridiques, techniques…) se rencontrent et s’articulent (ou non), notamment au travers d’arrangements matériels et institutionnels à l’origine de modes de gouvernance spécifiques de l’eau à l’échelle locale et en lien avec des échelles de gouvernance supra-locales. Ainsi, à l’interface entre socio-hydrologie, théorie de l’acteur-réseaux (Latour, 2006) et anthropologie du développement (Olivier de Sardan, 1995), la thèse a vocation à analyser les articulations entre savoirs pluriels et arrangements institutionnels et matériels dans la gouvernance de l’eau en Nouvelle-Calédonie. En Nouvelle-Calédonie (Lejars et al., 2019), comme ailleurs (Aubriot, 2004 ; Riaux, 2013), des études récentes sur les usages, les pratiques et les représentations liées à l’eau dans les sociétés « traditionnelles » ont montré que les savoirs locaux continuent d’influencer la gouvernance de l’eau. Ces savoirs et pratiques associées transparaissent de manière plus ou moins ténus dans les arrangements institutionnels et matériels qui structurent la gouvernance locale de la ressource (Cavé, 2009 ; Trepied, 2011). La gouvernance de l’eau est le fruit d’une organisation institutionnelle particulière en Nouvelle-Calédonie. Elle est dotée d’un cadre réglementaire incomplet et parfois décalé par rapport aux usages et aux pratiques locales. L’organisation institutionnelle est différente en fonction du statut foncier des terres, les terres coutumières étant notamment exclues du domaine fluvial de la Nouvelle-Calédonie d’après l’article 44 de la loi organique de 1999 modifié en 2009. Des tensions sur terres coutumières s’exacerbent de ce fait, autour de l’eau « sacrée », la pollution, notamment minière, la tarification et l’accès à l’eau potable (Demmer, 2002 ; Leblic, 2005).

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Ecole doctorale : ED 60

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