Rakotoarisoa Miora
Miora Rakotoarisoa
Membre Doctorant
Gestion des Forêts et des Ressources Naturelles
Sujet de thèse : Productivité en biomasse et restauration des forêts humides de moyenne altitude
Adresse professionnelle : CNRE Tsiadana, Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques Ankatso
E-mail : mioravololontiana@gmail.com
Téléphone :
Ecole doctorale : Ecole Doctorale Gestion des Ressources Naturelles et Développement
Directeur(s) : RANDRIAMALALA Ramarolanonana Josoa
Co-directeur/encadrant(s) : CARRIERE Stéphanie
Les productions de Miora Rakotoarisoa
Résumé
Les forêts tropicales sont des ressources indispensables pour de nombreuses communautés locales (nourriture, plantes médicinales, bois d’œuvre, etc.) et pour l’économie mondiale (commerce de bois précieux, nouvelles molécules pharmaceutiques, régulation soutenant en partie la durabilité des systèmes agraires, etc.).Ces forêts subissent cependant une déforestation importante provenant essentiellement de l’agriculture sur brûlis, des prélèvements en bois (production de charbon de bois et exploitation de bois d’œuvre) et de leur conversion en pâturage. L’exploitation durable et la restauration des forêts tropicales sont donc des enjeux environnementaux et économiques importants. En effet, elles doivent à la fois contribuer à préserver la biodiversité et à satisfaire les besoins des générations présentes et futures. L’évaluation de l’accroissement annuel en biomasse (ou productivité en biomasse) est un élément important de la mise en œuvre de cette exploitation durable des forêts. En effet, l’une des conditions de cette durabilité est la suivante : « prélèvements en bois < accroissement annuel en biomasse ». Par ailleurs, les espèces exotiques à croissance rapide telles que les eucalyptus et les pins peuvent être des sources importantes de revenu pour les communautés locales vivant en lisière des forêts tropicales humides (FTH). Ces espèces peuvent (i) envahir les formations naturelles ou (ii) faciliter la régénération de ces espèces natives. De grandes superficies dégradées des FTH doivent être restaurées/réhabilitées et ces espèces exotiques peuvent y contribuer. Mais dans quelle condition ? Il est donc nécessaire d’identifier les facteurs qui font que ces espèces deviennent envahissantes ou facilitatrices. Cette thèse a donc pour objectifs (i) d’évaluer les accroissements annuels en biomasse des FTH et (ii) d’analyser les interactions de ces forêts avec des espèces exotiques.
Les questions recherche suivantes sont donc posées : (i) quelles sont les quantités annuelles de biomasse végétales produites par les forêts tropicales humides ? (ii) Est-ce que les espèces exotiques envahissent ces FTH ? (iii) Est-ce que les espèces natives des FTH se propagent et se régénèrent dans les forêts artificielles composées par les espèces exotiques ? Pour répondre à ces questions de recherche, le cas des forêts de moyenne altitude du corridor Fandriana-Vondrozo (Madagascar) seront considérées. Une cartographie de la végétation des sites d’étude avec des images Landsat sera d’abord faite. Puis, des relevés floristiques seront menés dans les différentes classes de végétation identifiées, en particulier dans les forêts matures, les recrus post-agricoles et les plantations d’espèces exotiques. Enfin, des plateaux permanents de suivi (PPS) seront établis et suivi pendant 12 à 24 mois.