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Philippe Lavigne Delville

Semis en culture attelée, bassin arachidier, Sénégal

Afrique de l'Ouest, Asie du Sud-Est

Membre permanent

Anthropologie

Titulaire d’une thèse en anthropologie sociale (EHESS - 1994), après une formation initiale d’agro-économiste INAPG (1986), et d’une HDR en anthropologie à l’Université Lyon II (2011), je suis directeur de recherche à l’IRD, membre du GIS Pôle Foncier et actuellement président de l’Association pour l’anthropologie du changement social et du développement (APAD). A la croisée de l’anthropologie du développement et de la sociologie politique de l’action publique, mes recherches visent à construire une socio-anthropologie de l’action publique dans les pays où l‘aide internationale est fortement présente, à comprendre les formes spécifiques d’intervention et de gouvernance transnationalisée qui s’y développent (avec la question des « projets » et de la « participation ») et leurs effets sur les dynamique de changement institutionnel et social. Je travaille principalement sur les politiques et opérations foncières en Afrique de l’ouest rurale (Bénin, Sénégal), étudiant les processus complexes de négociation du changement dans les politiques, les formes de mobilisation politique sur la question foncière, et les opérations de formalisation des droits fonciers.

Adresse professionnelle : Université Paul Valéry-Montpellier 3, Site Saint-Charles, 71 Rue du Professeur Henri Serre, 34080 Montpellier

E-mail : philippe.lavignedelville@ird.fr

Téléphone :

Les projets de Philippe Lavigne Delville

Programmes et actions de recherche en cours

Metroland - Commodifying land: capital, inequalities and conflicts in sub-Saharan African metropolitan peripheries

Ce projet porte sur les nouvelles inégalités territoriales induites par les dynamiques métropolitaines dans trois capitales ouest-et est-africaines (Bamako, Dakar et Nairobi) en prenant le foncier et sa valorisation comme clé d’entrée. L’originalité du projet est de prendre en compte une large panoplie d’acteurs, de filières et de dynamiques qui participent à ces changements d’usage des sols, ainsi que leurs impacts en termes de formes urbaines et d’inégalités. L’étalement des villes nourrit de multiples spéculations, des anticipations et des stratégies variées d’intéressement immobilier, ce qui forge notre hypothèse principale.

Au sein de ce projet, je travaille sur le cas du Sénégal, avec des enquêtes sur les recompositions foncières dans la commune de Diamniadio, site d’un projet de ville nouvelle impulsé par l’Etat, et sur les mobilisations contre les dépossessions foncières vécues par les habitants des villages impactés par les projets étatiques et privés d’aménagement urbain et de lotissement. Je suis responsable du WP 4 : « Social groups in action: land tenure insecurity, conflicts and mobilization ».

Une impossible réforme foncière ? Socio-anthropologie des blocages à la réforme de la Loi sur le domaine national au Sénégal

La réforme des législations foncières issues des Indépendances est à l’ordre du jour en Afrique depuis les années 1990. Les processus sont hétérogènes, complexes, conflictuels. Le débat oppose ceux qui veulent renforcer les droits des acteurs ruraux, et ceux qui promeuvent l’agrobusiness et la privatisation des terres. L’idée d’une réforme met potentiellement en jeu des intérêts et des pratiques d’abus de pouvoir et d’accaparements. Promouvoir la reconnaissance des droits fonciers locaux heurte des conceptions juridiques enfermées dans le modèle colonial de l’immatriculation.

Au Sénégal, la réforme de la loi sur le Domaine national, promulguée en 1964 dans un contexte de « socialisme africain » est à l’ordre du jour depuis 1995. A trois reprises, le gouvernement a lancé un processus de réforme qui n’a pas abouti. Il tente de réformer par la bande. Tranchant avec les tentatives antérieures centrées sur un petit noyau de juristes et d’agents de l’Etat, la Commission nationale de réforme foncière (CNRF) a entre 2014 et 2017 mis en œuvre un processus ouvert, avec de nombreuses consultations, pour tenter de construire une réforme inclusive et consensuelle. Ses propositions ont été mises de côté par le pouvoir.

Reprenant l’histoire de ces tentatives successives, étudiant en détail le « policy process » de la CNRF, les acteurs impliqués, les cadrages, les controverses, les jeux d’influence multiples (secteur privé, bailleurs de fonds, OSC, etc.) cette recherche vise à comprendre les causes de ces échecs répétés et constitue un apport aux débats sur les politiques publiques en Afrique. Elle étudie aussi l’économie politique du foncier et les pratiques des administrations foncières nationales et communales.

Gouvernance des arbres et enjeux de régénération des parcs agroforestiers en pays sereer

Dans la suite du projet RAMSES II, dont l’objet était d’identifier les conditions d’une intensification durable des parcs agroforestiers en Afrique (Faidherbia albida au Sénégal, et karité au Burkina Faso), je poursuis les recherches sur les enjeux de gouvernance liés à la protection des jeunes plants de Faidherbia au pays sereer au Sénégal, en collaboration avec Stéphanie Carrière. Il s’agit d’approfondir la question de l’intérêt des différents types d’acteurs locaux à développer les arbres dans les champs (quelles espèces, à quelles densités) et celle de leur capacité à le faire, et en particulier à protéger les repousses pour leur permettre de grandir.

 

Collaborations scientifiques

  • LaboGehu, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal
  • Institut de la Gouvernance Territoriale, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal
  • Département de sociologie, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal
  • UFR de sciences juridiques et politiques, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal
  • UMR CESSMA, IRD/Université Paris/Inalco, Paris
  • UMR LATTS, Université Gustave Eiffel/Ecole des Ponts-ParisTech/CNRS, Paris
  • IFSRA (Institute for Social Research in Africa), Ouagadougou, Burkina Faso)
  • Membre du GIS Pôle foncier de Montpellier
  • Président de l’Association pour l’anthropologie du changement social et du développement (APAD)
  • Collaborations avec des OSC et think tanks
  • Comité technique Foncier & développement
  • ED Afrique (Dakar)
  • IPAR, Dakar, Sénégal
  • CRAFS (cercle de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal), Dakar, Sénégal

Thèses en cours

Ndiaye Serigne Abdou Lahat - Expansion urbaine, trajectoires socio-familiales et enjeux de justices spatiales dans la zone de Bambilor (Niayes Sud de Dakar, Sénégal)

Thèses en co-encadrement

Ndiague Faye, sciences politiques, Les organisations de la société civile et la réforme foncière au Sénégal (direction Babaly Sall, Université Gaston Berger, Sénégal) (depuis 2019)

Massaer Diop, sociologie, Les expériences de sécurisation foncière de l’Etat, à travers les différents projets mis en œuvre dans la Vallée du fleuve Sénégal (direction Pr Sambou Ndiaye, Université Gaston Berger) (depuis 2021)

Les projets de Philippe Lavigne Delville

Programmes et actions de recherche en cours

Metroland - Commodifying land: capital, inequalities and conflicts in sub-Saharan African metropolitan peripheries

Ce projet porte sur les nouvelles inégalités territoriales induites par les dynamiques métropolitaines dans trois capitales ouest-et est-africaines (Bamako, Dakar et Nairobi) en prenant le foncier et sa valorisation comme clé d’entrée. L’originalité du projet est de prendre en compte une large panoplie d’acteurs, de filières et de dynamiques qui participent à ces changements d’usage des sols, ainsi que leurs impacts en termes de formes urbaines et d’inégalités. L’étalement des villes nourrit de multiples spéculations, des anticipations et des stratégies variées d’intéressement immobilier, ce qui forge notre hypothèse principale.

Au sein de ce projet, je travaille sur le cas du Sénégal, avec des enquêtes sur les recompositions foncières dans la commune de Diamniadio, site d’un projet de ville nouvelle impulsé par l’Etat, et sur les mobilisations contre les dépossessions foncières vécues par les habitants des villages impactés par les projets étatiques et privés d’aménagement urbain et de lotissement. Je suis responsable du WP 4 : « Social groups in action: land tenure insecurity, conflicts and mobilization ».

Une impossible réforme foncière ? Socio-anthropologie des blocages à la réforme de la Loi sur le domaine national au Sénégal

La réforme des législations foncières issues des Indépendances est à l’ordre du jour en Afrique depuis les années 1990. Les processus sont hétérogènes, complexes, conflictuels. Le débat oppose ceux qui veulent renforcer les droits des acteurs ruraux, et ceux qui promeuvent l’agrobusiness et la privatisation des terres. L’idée d’une réforme met potentiellement en jeu des intérêts et des pratiques d’abus de pouvoir et d’accaparements. Promouvoir la reconnaissance des droits fonciers locaux heurte des conceptions juridiques enfermées dans le modèle colonial de l’immatriculation.

Au Sénégal, la réforme de la loi sur le Domaine national, promulguée en 1964 dans un contexte de « socialisme africain » est à l’ordre du jour depuis 1995. A trois reprises, le gouvernement a lancé un processus de réforme qui n’a pas abouti. Il tente de réformer par la bande. Tranchant avec les tentatives antérieures centrées sur un petit noyau de juristes et d’agents de l’Etat, la Commission nationale de réforme foncière (CNRF) a entre 2014 et 2017 mis en œuvre un processus ouvert, avec de nombreuses consultations, pour tenter de construire une réforme inclusive et consensuelle. Ses propositions ont été mises de côté par le pouvoir.

Reprenant l’histoire de ces tentatives successives, étudiant en détail le « policy process » de la CNRF, les acteurs impliqués, les cadrages, les controverses, les jeux d’influence multiples (secteur privé, bailleurs de fonds, OSC, etc.) cette recherche vise à comprendre les causes de ces échecs répétés et constitue un apport aux débats sur les politiques publiques en Afrique. Elle étudie aussi l’économie politique du foncier et les pratiques des administrations foncières nationales et communales.

Gouvernance des arbres et enjeux de régénération des parcs agroforestiers en pays sereer

Dans la suite du projet RAMSES II, dont l’objet était d’identifier les conditions d’une intensification durable des parcs agroforestiers en Afrique (Faidherbia albida au Sénégal, et karité au Burkina Faso), je poursuis les recherches sur les enjeux de gouvernance liés à la protection des jeunes plants de Faidherbia au pays sereer au Sénégal, en collaboration avec Stéphanie Carrière. Il s’agit d’approfondir la question de l’intérêt des différents types d’acteurs locaux à développer les arbres dans les champs (quelles espèces, à quelles densités) et celle de leur capacité à le faire, et en particulier à protéger les repousses pour leur permettre de grandir.

 

Collaborations scientifiques

  • LaboGehu, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal
  • Institut de la Gouvernance Territoriale, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal
  • Département de sociologie, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal
  • UFR de sciences juridiques et politiques, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal
  • UMR CESSMA, IRD/Université Paris/Inalco, Paris
  • UMR LATTS, Université Gustave Eiffel/Ecole des Ponts-ParisTech/CNRS, Paris
  • IFSRA (Institute for Social Research in Africa), Ouagadougou, Burkina Faso)
  • Membre du GIS Pôle foncier de Montpellier
  • Président de l’Association pour l’anthropologie du changement social et du développement (APAD)
  • Collaborations avec des OSC et think tanks
  • Comité technique Foncier & développement
  • ED Afrique (Dakar)
  • IPAR, Dakar, Sénégal
  • CRAFS (cercle de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal), Dakar, Sénégal

Thèses en cours

Ndiaye Serigne Abdou Lahat - Expansion urbaine, trajectoires socio-familiales et enjeux de justices spatiales dans la zone de Bambilor (Niayes Sud de Dakar, Sénégal)

Thèses en co-encadrement

Ndiague Faye, sciences politiques, Les organisations de la société civile et la réforme foncière au Sénégal (direction Babaly Sall, Université Gaston Berger, Sénégal) (depuis 2019)

Massaer Diop, sociologie, Les expériences de sécurisation foncière de l’Etat, à travers les différents projets mis en œuvre dans la Vallée du fleuve Sénégal (direction Pr Sambou Ndiaye, Université Gaston Berger) (depuis 2021)

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