Instruments de partenariat au Sud
Instruments de partenariats au Sud
Le LMI proposé ici a pour ambition d’unir les compétences des sciences de la vie et de la terre, des sciences humaines et sociales et des sciences des données numériques, autour d’un projet ambitieux, novateur et localement attendu sur les paysages de Madagascar. Ce LMI souhaite s’illustrer dans le secteur scientifique national et international en mettant au coeur de sa stratégie un objectif d’excellence mais aussi d’échanges et de collaboration avec les acteurs du développement et de l’environnement. Le LMI se positionne sur les thématiques de conservation de la biodiversité, du changement social, économique et climatique, des débats sur les services écosystémiques, de l’agroforesterie et plus globalement des sciences de la durabilité.
L’Amérique centrale regroupe certains des pays les moins avancés du continent américain et les plus précarisés dans leurs économies et leurs institutions (Honduras, Nicaragua, Guatemala). La mondialisation s’y exprime à travers l’intensification des processus de circulation et leur élargissement à de nouveaux facteurs, de nouvelles ressources. Ces processus de circulation concernent à la fois des biens et des produits (marchandises légales ou non), des individus (migrant.es et mobiles), mais aussi des idées, des savoirs, des pratiques symboliques, des règles et des normes.Le LMI MESO cherche à comprendre l’impact de ces circulations intenses sur les relations de pouvoir et les formes de gouvernance des espaces et des ressources, notamment en termes de production des politiques publiques et de leur mise en œuvre.
Dans un contexte de forts changements climatiques en zone sahélienne, le LMI a pour objectif principal, l’étude des liens existants entre le développement de certaines maladies sur le riz et autres céréales (maïs, sorgho) et les pratiques agricoles. Ces liens, souvent complexes, sont peu étudiés dans la sous-région et doivent être abordés à plusieurs échelles spatiales (de la parcelle à une zone plus largement définie). Une meilleure compréhension au niveau spatial de la dynamique de prolifération des agents pathogènes, de l’occupation des sols et des pratiques agricoles (utilisation des intrants) permettra d’améliorer les rendements des cultures (riz, maïs, sorgho) ainsi que leurs disponibilités sur les marchés locaux ou régionaux.
Le projet de recherche « mondialisation et gouvernance des ressources naturelles dans le bassin du Congo » en abrégé GLOGORENA est une initiative de recherche financée par le programme Jeune Equipe Associée à l’IRD, pour une période de 3 ans (2024 – 2025). Le projet GLOGORENA a pour but d’étudier les relations entre les effets de la mondialisation et les interventions croissantes des puissances économiques émergentes telles que la Chine dans la gouvernance des ressources naturelles dans le bassin du Congo. Plus spécifiquement, ce projet s’intéresse aux liens entre les discours, les positionnements et les pratiques des principaux acteurs impliqués dans les processus d’accès et d’exploitation des ressources naturelles d’une part, et leurs effets sur les politiques de gestion des écosystèmes forestiers au Cameroun et en République démocratique du Congo (RDC) d’autre part. Une des questions principales de recherche du projet GLOGORENA a pour ambition d’identifier et d’expliquer: quels sont les réseaux de relations formelles et informelles qui influencent, s’imbriquent et s’opérationnalisent dans les processus (politiques et socio-économiques) de la gouvernance des ressources naturelles dans le bassin du Congo, en particulier dans un contexte de présence croissante de la Chine ? sur le plan méthodologique, GLOGORENA adopte une approche principalement centrée sur la science politique, avec une ouverture interdisciplinaire mobilisant des outils d’analyse en économie, socio-anthropologie, géographie. Il s’agit par ailleurs, d’identifier et d’analyser de la manière la plus fine et rigoureuse possible les rapports de pouvoir entre acteurs clés de la gouvernance des terres forestières (bois, minerais en particulier) dans un contexte de plus en plus marqué par l’accroissement de la présence et des investissements asiatiques dans le bassin du Congo. En terme de renforcement des capacités, la JEAI GLOGORENA a pour ambition pédagogique de contribuer à la consolidation et la diversification des offres de formation par la recherche autant entre les membres de l’équipe GLOGORENA (juniors-séniors, échanges interdisciplinaires), qu’au sein et entre les institutions académiques partenaires au Cameroun et en RDC où la création d’un programme de master spécialisée est envisagée à terme.
Un réseau pour produire plus en préservant les ressources
Depuis plusieurs décennies, les pays du Sud-Est asiatique suivent différentes voies d'intensification en raison de la demande croissante de produits agricoles. Cette intensification conduit à une simplification des agricultures familiales et du paysage agricole et induit une augmentation de la sensibilité au changement climatique. La vulnérabilité des agricultures est exacerbée dans certaines zones agroécologiques où l'agriculture est essentiellement pluviale et où le changement climatique peut avoir une influence considérable sur la productivité et la rentabilité. L’intensification de l’agriculture a évolué à un rythme différent et a eu des impacts écologiques et sociaux variables selon l'histoire, les changements démographiques, modèles de développement économique et le potentiel agroécologique des paysages des différents pays de la région. Avec une augmentation de la pression démographique, une pression accrue sur ses ressources naturelles et les effets du changement climatique chaque jour plus présents, l’Asie du Sud-Est est à la croisée des chemins en ce qui concerne son développement agricole, appelant à une transition agroécologique.
Comment la gestion des caféiers et cacaoyers en agroforesterie peut-elle renforcer la compétitivité de l’agriculture familiale ?
En Amérique centrale, 90 % des systèmes agroforestiers à base de caféiers et de cacaoyers sont aux mains de petits producteurs. Ces productions participent largement au développement des pays les plus pauvres (Honduras, Nicaragua). Les ressources naturelles et la diversité biologique sont aussi des atouts fondamentaux de la région. La recherche contribue à quantifier la production de valeurs et de services environnementaux par ces systèmes afin de concevoir, avec les agriculteurs et les autres acteurs, des stratégies de gestion compétitives, diversifiées et durables.
Comment aider le monde rural et les décideurs à se repositionner au travers des différents instruments de développement rural ?
Ce réseau PP-AL étudie l’élaboration et la mise en œuvre de politiques agricoles, environnementales et de développement rural afin de comprendre leurs mécanismes et leurs effets, en particulier en termes de transformations du monde rural et de lutte contre les inégalités. Ainsi, les partenaires scientifiques du réseau analysent les politiques et les transformations de l'action publique, en impliquant les différents acteurs du monde rural et les décideurs. publiques et les transformations de l’action publique, en impliquant les différents acteurs du monde rural et les décideurs.
Comprendre et agir pour le développement des systèmes pastoraux et leur insertion dans les économies nationales.
En dépit de la crise généralisée qui secoue la région sahélienne, l’élevage pastoral demeure un système de vie et de production majeur des zones arides en Afrique. Dans ce contexte, sa durabilité dépend aussi de sa capacité à préserver les milieux naturels et à coexister avec d’autres activités. Le dispositif œuvre pour un élevage pastoral durable, mieux intégré aux économies nationales et articulé aux autres systèmes de production en zones sèches.
Comment concilier préservation de l’environnement et appui aux populations rurales dans cette région, dont l’importance écologique est déterminante à l’échelle globale et le potentiel agricole si prometteur ?
L'Amazonie ne se limite pas à son massif forestier. C’est aussi un lieu de vie, une source d’emplois et de revenus pour des millions de personnes, des filières agroalimentaires et énergétiques internationales. Promouvoir des formes durables de développement dépasse la seule lutte répressive contre la déforestation. Il s’agit de construire avec les acteurs locaux des alternatives de production respectueuses de l’environnement et d’organiser les forces vives sur le territoire autour de cet objectif. Une telle transition agraire passe par une production scientifique de qualité proche des acteurs et par la formation.